« Monsieur Hoareau, vous parlez beaucoup du numérique. Mais très concrètement, que devons-nous faire avec notre enfant de 12 ans qui passe 9 heures par jour scotché sur son téléphone ? ».
Cette question, sous des formes diverses, est récurrente dans tous les évènements que nous organisons sur le numérique. Elle est posée par des parents totalement dépassés et impuissants ne sachant plus que faire avec leurs enfants qui perdent pied dans leur dépendance aux écrans. Même le Président s’en est ému lors de sa dernière conférence de presse !
Les adultes aussi
Il n’y a pas que les enfants en effet qui sont confrontés à cette boulimie effrénée de numérique. Je repense à ce que Philip Pongy, médecin psychiatre et psychosomaticien, dit de certains patients « déprimés, anxieux, agités, désemparés, en souffrance, [qui] n’avaient vécu aucun événement déstabilisant, n’étaient pas confrontés à une difficulté existentielle particulière, ils étaient tout simplement laminés, abrasés, érodés par leur immersion virtuelle. » (La cyberdépendance – pathologie de la connexion à l’outil Internet).
Sobriété numérique et hégémonie des écrans
Cette année encore, nous traiterons du numérique, mais sous un angle un peu différent. En 2022 nous avons fait le constat des conséquences délétères de la surconsommation des écrans sur la santé et la vie relationnelle. En 2023, nous avons essayé modestement de tracer les chemins d’une utilisation plus appropriée et plus critique du numérique.